J'ai retrouvé, un texte écrit il y a un moment... Mais qui me parle toujours, et dont j'aime bien le sens donné... Il relève plein de choses oubliées depuis que je suis heureuse. Des choses dont j'ai essayé de ne plus penser, pour profiter au maximum de mon bonheur. Mais qui restent encrées...
"Quand je pense, que je suis triste. Que je pense à ma vie... Ce sont quelques prénoms qui me viennent à l'esprit... Qu'importe l'endroit, je suis toujours à l'envers. Qu'importe mes choix, je fais toujours le contraire...
Je sens que le ciel écrase mon coeur...
Mon Dieu c'est fou, ce que je peux les aimer...
Encore une fois, alcoolisée, je pense à eux...
Impossible d'oublier... La nuit s'endort... Moi pas...
Un fond de Rose, un roman en chanson... Ma vie... Peut-être...
Les hommes...
Le premier, certainement mon père...
Puis mon frère...
Que faire pour oublier...
Sans eux, je m'ennuierais plus que jamais...
Mon père, un homme qui n'était pas présent, mais qui a beaucoup fait pour mon esprit actuel. Un homme que j'aime, comme chaque petite fille aime son père, passionnément. "Quand je serai grande, je me marierai avec Papa". Oui, tout à fait. Pourquoi personne n'avertit jamais les petites filles que Papa n'est pas un homme à marier, étant donné son âge, sans compter le fait qu'il n'a pas le fait le bonheur de Maman. Et alors? Qui est le fautif dans cette histoire? Maman est-elle une femme parfaite pour Papa? Ont-ils les deux commis des erreurs? Ou alors est-ce seulement un des deux...
Personne ne saura jamais, certainement... C'est un secret si bien gardé. Pour les deux, l'autre est un salaud, une conne et j'en passe.
Pourquoi les enfants ont-ils à supporter toutes ces insultes alors qu'au fond, ils ne sont pas si concernés que ça?
Depuis toute petite j'entends qu'il ne faut pas faire d'enfants, ne pas se marier... Bref, tout ce que fait le monde actuel pour tout annuler quelques années plus tard. Certes, ce n'est pas glorieux. Mais au fond. Qui a raison dans toute cette histoire? Les couples se mariant sans amour, ou les couples se mariant par amour, divorçant 2 ans plus tard, comprenant que ce n'est pas si rose que ça.
L'amour se mérite, tout comme le mariage. Pourquoi ne pas se marier après 10 ans d'amour sincère?
Non, tout va trop vite. Il faut entrer dans les normes. Se marier, faire des enfants... Et tout ça rapidement, afin d'éviter le divorce avant les enfants. Ok. Mais que faire des enfants? Au fond, qui voudrait vraiment les garder? Les deux, d'accord. La Chair de ma Chair, c'est à moi ! Mais non, les enfants n'appartiennent à personne. Ils n'ont pas demandé à être là. Alors pourquoi encore se les approprier?
Dans un sens, j'aurais presque préféré qu'on m'oublie totalement, au lieu de remettre la faute sur n'importe qui.
Je suis là, malgré tout. Je ne sais même pas si ma mère espérait avoir une fille un jour. J'ai juste appris que mon père n'en avait qu'à faire qu'un petit être de sexe féminin grandisse dans le ventre de "sa femme".
"Oh oui, ça bouge." disait-il avec un air sans conviction lorsque je faisais mes premiers mouvements dans le ventre de ma mère. Ca je le sais, certes, pourquoi pas. Je n'ai pas de mal à l'imaginer. Mais ma mère dans tout ça, je n'ai jamais su ce qu'elle en pensait. A-t-elle vraiment posé sa main sur son ventre un jour, en me parlant alors que je n'étais même pas nommée?
Dans presque chaque lettre d'anniversaire, ma grand-maman me décrivait le jour heureux où mon père est venu lui annoncer, tel un ange, qu'une petite fille était née. Sa Première. Que des petits mecs jusqu'à présent. J'étais LA petite fille tant espérée. Ou je ne sais quoi...
Durant toute mon enfance, j'étais heureuse d'être le centre d'attraction des femmes de la famille. Qu'importe les bêtises que je pouvais commettre, j'étais LA fille. Je remarquais très bien que mon frère en souffrait. Je le sais...
J'ai toujours détesté le fait qu'il soit relégué au second plan d'ailleurs. Car pour moi, mon frère, c'est mon "idole". Je l'aime plus que tout, sachant depuis toute petite que ce sera L'homme de ma Vie. Jamais je ne pourrai cesser de l'aimer.
On m'a dit, comme On m'a dit tant de choses, que mon frère m'aimait fort à ma naissance. Une petite soeur à chérir et protéger, bonheur! Des câlins et des bisous, j'en recevais par millier par ce grand frère ! Mais comme toute relation frère-soeur, tout cela est parti un jour. On s'est engueulés, détestés.... Même si au fond une certaine douleur nous tenait liés. Quand il était histoire de faire un voeu (avec une queue de cerise, une étoile filante et j'en oublie), mon frère se moquait de moi, sachant très bien que souhaitais que nos parents se remettent ensemble. "Que Papi et Mamie se remettent ensemble", tel était mon voeu. Un voeu impossible, bien entendu... Mais je gardais espoir. Même si malgré tout je savais très bien que les voir séparés me faisait moins mal que de les voir s'engueuler tous les jours et crier pour tout et n'importe quoi. Mais il n'était pas facile de passer les semaines chez ma mère qui dégueulait sur mon père comme quoi ce n'était qu'un connard, et d'aller ensuite chez mon père le week-end, qui traitait ma mère de salope. A 6-7 ans, c'est un monde inconnu.
Alors je restais avec mon frère, qui ne disait rien mais n'en pensait pas moins. Il a eu sa période "personne ne m'aime", dont ma mère se moquait. Je la détestais pour ça. Car je savais bien qu'au fond, personne ne nous aimait comme il fallait, que nous étions les "moutons noirs" de la famille, toutes familles confondues... Des enfants de divorcés, perturbés et je ne sais quoi.
J'ai toujours essayé de faire comme si de rien n'était, comme maintenant d'ailleurs.
Et alors? J'aime mon frère, malgré TOUT. Et RIEN, ni PERSONNE ne pourra m'enlever une chose pareille.
D'ailleurs, qui est normal? La norme est une chose qui me donne juste envie de vomir. Même si j'essaie de faire semblant. C'est une idée à la con dans laquelle les gens se sont confortés.
Tout le monde a son histoire, quelle qu'elle soit. Je ne juge pas là-dessus. Mon frère a la sienne, j'ai la mienne qui est assez conforme à la sienne d'ailleurs. Mais JAMAIS au grand jamais je ne me permettrais de le juger. Et je hais du plus profond de mon coeur les personnes qui critiquent son esprit, aussi débile soit-il parfois. Personne n'est parfait, et grand Dieu, MERCI! Sinon, que la vie serait plate."